Abstract
Dans cette contribution, on cherche à illustrer une approche de l'analyse de la langue qui pose la nécessité de recourir aux informations caractérisant une situation de communication pour comprendre le fonctionnement des unités linguistiques. Il s'agit ici de montrer en quoi les données relevant de ce que la tradition saussurienne rangerait du côté de la 'linguistique externe' peuvent éclairer, voire être indispensables, pour décrire le fonctionnement de certaines unités, parmi lesquelles ce que je nomme les restituteurs d'ensemble par inférence (REPI) comme et tout (ça), nanana, et caetera… Compte tenu de cette perspective, il s'agit d'interroger la nature des données mises à disposition, leur accessibilité, dans les corpus OFROM et MPF. Autrement dit, on se demande dans quelle mesure les cadres théoriques et méthodologiques qui articulent la constitution de ces deux corpus s'accordent avec une approche de la langue qui place les locuteurs en interaction à l'initiale de l'analyse.