Abstract
Dans cet article nous proposons une approche diachronique d'une famille de marqueurs discursifs construits à partir de enda (anenda, manenda, par manda, etc.), qui a connu une existence assez brève (du milieu du 15e siècle au début du 17e siècle) et qui n'est donc plus employé en français moderne. Cette étude essaie de retracer la formation et l'évolution de ce paradigme, de préciser le sémantisme et le fonctionnement de ces marqueurs en relation avec le contexte d'énonciation et éventuellement les données sociologiques concernant les locuteurs. Enfin, cette étude attire l'attention sur le fait que des bad data tels que les textes écrits (dialogues et textes dramatiques), se révèlent utiles pour étudier les marqueurs discursifs, car ce genre d'enquête jette une nouvelle lumière sur certaines obscurités ou ambiguïtés du moyen français et du français préclassique.