Resumen
Cet article s'intéresse à la présence des documents de la pratique dans les études linguistiques diachroniques concernant la question de l'oralité médiévale. Après une présentation des marqueurs d'oralité, à distinguer des marqueurs discursifs proprement dits, nous montrerons la faible utilisation de ces documents par les linguistes, due principalement à leur formation et aux difficultés d'accès à ces textes. Nous présenterons alors un panel de ces sources (registres des parlements, procès, lettres de rémission) qui pourraient être compulsées de conserve avec la littérature et discuterons leur intérêt à la fois méta-linguistique (statut des jurons et la réception des documents) et linguistique (utilisation des coordonnants à fonction pragmatique, phénomènes syntaxiques 'oraux'). Ce travail ne consiste nullement en une critique des études sur l'oralité médiévale basées sur la littérature mais se veut plutôt comme un pont lancé entre différents massifs textuels permettant d'approcher cette problématique ainsi qu'une proposition visant à permettre une approche nouvelle de la question.