Compte rendu

Yan Greub, Olivier Collet 2024. La variation régionale de l'ancien français. Manuel pratique. ELiPhi

Book review

Yan Greub, Olivier Collet 2024. La variation régionale de l'ancien français. Manuel pratique. ELiPhi

Gabriella Parussa

Sorbonne Université (Paris, France)

gabriella.parussa@sorbonne-universite.fr

https://orcid.org/0000-0003-2019-6437

Reçu le 16/10/2024, accepté le 31/10/2024, publié le 11/4/2025

Creative Commons Attribution 4.0 International

© 2025 Gabriella Parussa

Pour citer ce compte rendu

Parussa, Gabriella 2025. Compte rendu. Yan Greub, Olivier Collet 2024. La variation régionale de l'ancien français. Manuel pratique. ELiPhi. Studia linguistica romanica 2025.13, 88-94. https://doi.org/10.25364/19.2025.13.5.

[1] Ce manuel est probablement l'un des plus attendus par les spécialistes de langue et de littérature médiévales, par les éditeurs de textes médiévaux et par les étudiants qui s'initient à la langue médiévale et à sa variation diatopique. Il a été conçu comme une synthèse rendant accessible toutes les études, souvent éparpillées, confidentielles voire introuvables, qui ont traité de la variation régionale de l'ancien français.

[2] Le manuel aborde les phénomènes graphiques, phonétiques et morphologiques qui sont le propre de tel ou tel autre dialecte d'oïl, alors que la variation lexicale n'a pas été retenue par les deux auteurs qui renvoient à un autre volume de la même collection, consacré aux régionalismes lexicaux : Glessgen & Trotter (2016).

[3] Comme le rappellent les auteurs dans l'introduction, il ne s'agit pas d'une étude originale, fondée sur un nouveau corpus textuel et donc sur de nouvelles données, mais de l'assemblage de tout ce qui a déjà été mis au jour sur les variétés de l'ancien français : normand, anglo-normand, picard, lorrain, wallon, bourguignon, etc. Le manuel n'est pourtant pas organisé selon les variétés régionales, mais selon les phénomènes qui sont présentés de manière assez classique : grapho-phonie, morphologie et syntaxe, même si à ce dernier domaine ne sont consacrés que trois pages. De nombreux tableaux aident le lecteur et/ou la lectrice à visualiser la répartition des formes graphiques entre les différentes zones géographiques du domaine d'oïl et synthétisent utilement les remarques qui suivent directement, problématisent et, parfois, commentent les explications des phénomènes qui ont été données.

[4] La perspective de ce manuel est à la fois scriptologique – une forme témoigne de conventions scripturaires émanant d'un lieu de production de l'écrit – et dialectologique, dans la mesure où les auteurs s'interrogent très souvent sur la relation que la forme écrite entretient avec l'oral des variétés dialectales représentées à l'écrit. Cela conduit souvent les deux auteurs à formuler des hypothèses sur la réalité phonique de tel ou tel autre graphème, tout en restant très prudents sur la possibilité d'interpréter les graphies des textes littéraires et documentaires. Cette prudence est absolument nécessaire et les auteurs ont eu raison de rappeler cet écueil à plusieurs reprises dans les commentaires de nombreux item et de mettre en garde les spécialistes qui abordent l'étude grapho-phonique des textes du Moyen Âge, mais surtout les étudiants et tous ceux qui auraient tendance à interpréter les graphies médiévales à l'aune du fonctionnement du code écrit en français moderne.

[5] La distinction (p. 4) entre formes générales (entendues comme les formes les plus diffusées et qui auront le plus souvent tendance à se maintenir en français moderne) et formes qui ne sont pas présentes partout dans le domaine d'oïl est aussi très utile et bienvenue, afin d'éviter l'écueil de l'opposition entre une forme 'francienne' (qui correspond la plupart du temps à celle qui finira par s'imposer dans la langue française) et des formes dialectales 'périphériques'. L'opposition qu'ils choisissent entre forme diatopiquement marquée et diatopiquement non marquée décrit mieux ce que l'on observe dans les textes aussi bien littéraires que documentaires. Les quelques pages d'introduction rappellent aussi, avec une honnêteté intellectuelle louable, que les tableaux et les commentaires sont souvent le fruit d'importantes simplifications qui étaient inévitables : contrairement à ce que l'on pourrait penser en parcourant rapidement le manuel et/ou les colonnes des tableaux, il n'y a aucune frontière géographique nette entre les dialectes ; les données étudiées sont souvent le fruit d'une stratigraphie difficile à interpréter (elles sont issues d'une copie dont on ne connaît pas forcément le modèle ni le nombre d'étapes intermédiaires qui la séparent de l'original). Les auteurs reconnaissent qu'ils ont utilisé des données de seconde main, provenant d'autres études, et qu'ils ont aussi volontairement négligé les formes suspectes, dont on ne connaît pas exactement la provenance, formes qui pourraient avoir été inventées de toutes pièces.

[6] Le manuel est organisé en plusieurs chapitres que l'on peut regrouper en deux grandes parties : Les phénomènes grapho-phonétiques et les phénomènes morphologiques. Chaque article qui est consacré à un phénomène phonétique, graphique ou morphologique particulier est structuré ainsi : un tableau à plusieurs colonnes dans lequel sont inscrites toutes les formes attestées (la dernière colonne étant consacrées aux formes dites générales (i. e. diatopiquement non marquées), une riche bibliographie et un commentaire. Celui-ci vise à expliquer ce qui est représenté dans le tableau, à traiter quelques points de détail, à évoquer les débats éventuels. Les auteurs prennent le soin de souligner, là où cela se révèle nécessaire, la distance entre graphie et phonie et, parfois, l'absence de données sûres sur la prononciation. À ce propos, il faut préciser que le parti pris des auteurs de présenter les tableaux sur une double page et de distribuer ensuite le texte souscrit verticalement sur ces deux pages risque de surprendre les lecteurs. L'œil de celui et/ou celle qui parcourt ce manuel devra donc s'habituer à un déplacement horizontal entre la page de gauche et celle de droite, pour la lecture des tableaux et du texte qui suit même pour les pages où ne figure aucun tableau.

[7] D'une manière générale, bien que l'on puisse regretter qu'à l'ère des grands corpus il n'ait pas été possible d'intégrer de nouvelles données à celles, bien connues, qui figurent dans les études, grammaires et manuels anciens, on comprend aussi que l'exploitation d'une bibliographie très importante (cf. pp. 257-270) et des données attestées dans les études citées soit un aboutissement dont il faut remercier les deux auteurs : tous les éditeurs qui ont déjà essayé de localiser un texte ou d'en étudier des particularités linguistiques leur seront redevables d'avoir fourni cette synthèse indispensable. Elle permettra en effet d'identifier des phénomènes régionaux dans les textes que l'on édite ou étudie et d'approfondir certaines questions débattues grâce à des renvois bibliographiques précis. Si on comprend parfaitement pourquoi les données non attestées précisément ou incertaines quant à la localisation n'ont pas été retenues par les auteurs du manuel, on est un peu surpris de l'absence de toute référence à la base de données BFM, alors même que la dimension diatopique est bien représentée dans les textes retenus (notamment pour l'anglo-normand, le picard, le bourguignon et le champenois, sans parler des dialectes de l'ouest), alors que le DocLing et le DEAFpré sont cités comme voie d'accès à des textes, en tant que sources de nouvelles attestations (p. 3). Une enquête, bien que très partielle et rapide, menée dans la BFM ou dans d'autres corpora et textes disponibles en ligne aurait permis, par exemple, d'étoffer les tableaux et de fournir les données pour un seul et même type lexical dans toutes les colonnes (des formes bien attestées et présentes dans la BFM, comme apiele, meteroit, mei, desiers, cemin, etc., auraient pu fournir de la matière pour montrer la variation grapho-phonique à partir d'un même lexème et auraient comblé les cases peu fournies ou restées vides).

[8] Une fois que la présentation par voyelle étymologique a été choisie, il était quasi inévitable de tomber dans le piège des redites ou de la multiplication des renvois, alors que les manifestations d'un même phénomène auraient gagné à être regroupées dans un sous-chapitre spécifique : c'est le cas par exemple de la palatalisation (qu'on retrouve sous des entrées éparpillées) ou de la nasalisation non organique traitée parfois comme un phénomène exclusivement écrit (voir 1.61) et parfois phonographique (1.51), dont les manifestations nombreuses non seulement graphiques ne sont pas rappelées ici : mont (pour mout), ronge (pour rouge), cen (pour ce), etc. Un phénomène qui n'est que partiellement régional, mais qui aurait mérité un traitement plus approfondi et quelques renvois bibliographiques absents dans la bibliographie générale (Balcke 1912 ; Mantou 1972 ; Rochebouet 2009 ; Parussa 2017 ; etc.). Le choix qui a été fait est traditionnel et tout à fait légitime, mais des efforts auraient pu être fait soit dans la présentation, soit dans l'index pour que le lecteur puisse retrouver le même type de phénomène phonétique ou graphique (création / utilisation de digraphes, par exemple) dans les diverses sections du manuel.

[9] De même, le choix de distribuer l'information sur plusieurs paragraphes, probablement en fonction de la source utilisée, oblige à des redites (ex. de la diphtongaison de /e/ en syllabe entravée : il est dit à deux reprises qu'il s'agit d'un phénomène du picard nord-oriental (pp. 44-45) avec un même renvoi bibliographique (Gossen 1970 : 59-61 et 60).

[10] La bibliographie sur la phonétique historique et la dialectologie du français est énorme, les titres retenus par les auteurs du manuel sont très nombreux et bien choisis. On se demande toutefois pour quelle raison la partie 3 de la Grande grammaire historique du français (GGHF) n'y figure pas du tout. Il est vrai qu'on n'y traite pas de manière systématique de la variation dialectale, mais celle-ci n'est pas totalement absente et, par exemple, sur la palatalisation, ne serait-ce que les études citées auraient permis d'étoffer la bibliographie concernant ce phénomène (les renvois à Jacobs 1991, 1993 ; Spence 1965 ; Schwan-Behrens 1925 ; Rheinfelder 1952 font défaut). Pour les entrées consacrées aux phénomènes majeurs de l'évolution phonétique, la GGHF (partie 3) fournit aussi quantité de renvois bibliographiques utiles, dont on ne retiendra, en guise d'exemple, que Sampson (1980, 1999), Klausenburger (1970), Walker (1978, 1981), Morin (1980, 1981, 1983, 1991, 1994, 2008a). Concernant le code graphique, il nous semble que les articles de Andrieux-Reix (1993, 1998, 2001), Morin (2008a, 2008b), Chauveau (2005) pourraient être cités là où l'on discute de la fonction de certaines graphies en relation avec la phonie.

[11] Un énorme effort de synthèse et de réélaboration des contenus des manuels et études existants a été accompli par les deux auteurs, qu'ils en soient vivement remerciés, tant ce travail long fastidieux et difficile était nécessaire et ce manuel le bienvenu. Pour certains phénomènes importants, comme par exemple le sort de /'o/ en syllabe ouverte, le manuel offre des explications très claires et suffisamment poussées pour que celui qui le consulte puisse interpréter correctement les graphies qu'il a sous les yeux ou qu'il doit interpréter. Il est aussi tout à fait attendu que dans un manuel qui veut faire le point sur nos connaissances en matière de variation diatopique, on renvoie les lecteurs, pour des explications plus détaillées, aux sources citées, toutefois, cela signifie concrètement que parfois, le lecteur est obligé d'aller chercher l'information essentielle concernant le processus ailleurs. Quelques lignes auraient pourtant suffi pour expliquer certains phénomènes : par exemple, le résultat ['ɛu] dans les formes dialectales, pp. 46-47, 50 aurait demandé une rapide présentation de la réduction picarde et orientale ; tout comme le passage de feu à fu (pp. 80-81) mériterait quelques mots sur le sort particulier de la triphtongue de coalescence, ne serait-ce que pour expliquer la valeur des graphies. Certaines affirmations auraient mérité une justification afin que les lecteurs et/ou lectrices comprennent mieux la relation qu'entretiennent graphie et phonie et l'importance du code graphique en tant que système (par ex. p. 59 : pourquoi la graphie <oe> ne peut pas représenter [wɛ] ? Est-ce un problème lié à la chronologie ? À la phonétique historique, à la diatopie, à la scripta ? Cette affirmation paraît d'autant plus étrange que c'est précisément ce digraphe qui sera choisi au XVIe siècle pour représenter le son [wɛ]).

[12] Les affirmations des sources auraient pu aussi être rapidement vérifiées et, éventuellement infirmées, comme par exemple au sujet d'un phénomène important et très correctement traité, la chute de /-t/ appuyé (2.10) ; dans l'un des paragraphes, en citant une étude ancienne de Meyer (1877), on précise que la forme sain (pour saint) se trouve uniquement devant consonne (p. 138), alors qu'une consultation rapide de la base DocLing montre que sain Evangile et sain Urbain sont bien attestés. Si les études anciennes sont toujours utiles et parfois irremplaçables, elles peuvent aussi être améliorées grâce aux nouvelles données disponibles.

[13] Quelques remarques de détails : parmi les formes avec h initial non étymologique, dans le tableau p. 169 figurent havoir et hauront. S'il s'agit de formes du verbe avoir, leur place n'est pas ici, si tel n'est pas le cas, il faudrait indiquer l'étymon. Christine de Pizan s'écrit désormais avec un <z> (p. 88).

[14] Ce ne sont là que des remarques et de menues suggestions pour améliorer une éventuelle future édition du manuel. Pour tous les médiévistes et linguistes diachroniciens et variationnistes, ce manuel constituera une aide précieuse à l'identification des formes dialectales et à la localisation des textes littéraires et documentaires. Par la consultation de ce manuel on ne pourra probablement pas comprendre tous les phénomènes présentés ni avoir un aperçu de toutes les interprétations données d'un phénomène en particulier, mais le seul fait d'avoir sous les yeux toute la bibliographie sur un item relevé dans un texte, évitera aux lecteurs de longues et fastidieuses recherches qui risquent de ne jamais être exhaustives, à moins que l'on ne soit un spécialiste de la variation diatopique.

Abréviations et références bibliographiques

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